A l'autre bout du monde... La Nouvelle Calédonie
mercredi 8 août 2012
samedi 17 mars 2012
Notre Famille
lundi 23 janvier 2012
Le Peuple Kanak
Drapeau Kanak
La couleur bleu est la couleur de l’azur, celle du ciel et de la mer, de l’immensité et de la transparence. C’est la plus immatérielle des couleurs qui exprime l’envoi de l’être , la relation de l’homme et se qui gouverne son destin. Le bleu est la lumière du jour , de la sagesse , et de la prise de conscience . Le regard vers l’au-delà , c’est le regard porté vers le cosmos, la connaissance et le progrès. Le bleu signifie l’espace qui ouvre la voie vers la libération de l’être humain.
Le rouge est la couleur du feu et du sang. Elle représente la force vitale , la chaleur et l’amour ardent, le sang versé, les vertus guérrières, les forces libératrices, c’est la couleur de la révolution du peuple. C’est aussi le symbole de l’unité des citoyens dans le cadre du destin commun, de l’union des clans et de l’unité kanak, le rouge est aussi la couleur du bonheur. Le rouge pourpre est le symbole du pouvoir suprême chez la plupart des peuples.
Le vert est la couleur de la terre, de notre planète. C’est la couleur du règne végétal et des eaux vives, elle représente, les verts pâturages, la nourriture, la paysannerie, le monde rural . C’EST AUSSI POUR NOTRE PAYS, LA COULEUR DE LA PIERRE DE JADE ET DE LA GARNIERITTE, MINERAIE RICHE EN NICKEL. C’est la couleur de l’éveil de la nature, de l’éveil de la vie, de l’espérance, des remèdes. C’est l’emblème du salut.
le disque solaire et la flêche faîtière, par rapport à l’occident, le pays KANAK fait partie des pays du soleil levant. Le cercle central jaune d’orsignifie que les rayons de l’aurore transforme le pays kanak en île de lumière et éclaire la flêche faîtière de la grande case, symbole de l’édification de la société kanak, flaiche faîtière qui n’existe que dans ce pays et aux îles surmonté d’un conque (toutoute) symbole de l’appel des clans, des familles, des lignés, des citoyens et de toute l’humanité rassemblée autour de la parole partagée.
Son histoire
L'archipel suscite ensuite l'intérêt de navigateurs français : La Pérouse (1785), d'Entrecasteaux (1792), Dumont d'Urville (1827), tout comme celui de quelques navigateurs anglais tels Hunter (1791) et Kent (1803), avant d'être de 1810 à 1840 plus fréquemment abordée par des marchands et aventuriers de toutes sortes, avec tout ce que le terme implique.
Les années de colonisation
La découverte "officielle" de la Nouvelle-Calédonie a eu lieu assez tard dans l'histoire des découvertes océaniennes. Elle fut en effet aperçue pour sa deuxième expédition par l'Anglais James Cook que le 4 septembre 1774, qui la baptisa de "New Caledonia", "Nouvelle-Calédonie" en français, de la région "Calédonia" des Romains.
L'archipel suscite ensuite l'intérêt de navigateurs français : La Pérouse (1785), d'Entrecasteaux (1792), Dumont d'Urville (1827), tout comme celui de quelques navigateurs anglais tels Hunter (1791) et Kent (1803), avant d'être de 1810 à 1840 plus fréquemment abordée par des marchands et aventuriers de toutes sortes, avec tout ce que le terme implique.
La colonisation
À partir des années 1840, les missionnaires catholiques français et leurs homologues anglais protestants travaillent à l'évangélisation des tribus canaques/ kanakes. En 1864 une expédition militaire aux îles Loyauté est organisée pour mettre fin à l'influence anglaise.
- Le contre-amiral Febvrier-Despointes prend possession de l'île à Balade pour la France, le 24 septembre 1853, et le 29 septembre il négocie l'annexion de l'île des Pins avec le grand chef Vandegou.
- De 1853 à 1877, il y a un mouvement de colonisation pionnière vers la Nouvelle-Calédonie. C'est sous l'influence des pères maristes que la France a décidé de coloniser cette lointaine terre du Pacifique.
- Napoléon III décide en 1863 de créer le bagne de Nouvelle-Calédonie. Les "transportés" arrivent entre 1864 et 1897. En 1872, les déportés politiques de la Commune de Paris y sont envoyés. Ils y côtoient les déportés de la révolte kabyle de 1871. Libérés, ils peuvent obtenir des concessions de 4 hectares sur l'île.
- En 1874, suite à l'évasion de six communards déportés dont Henri Rochefort, le gouverneur Gautier de la Richerie est remplacé par Léopold de Pritzbuër. Dans le décret du 12 décembre 1874 signé par Mac Mahon les pouvoirs du gouverneur sont étendus de même que ceux du directeur de l'administration pénitencière.
- À partir de 1895, sous l'impulsion du gouverneur Paul Feuillet, on met fin au bagne et la colonisation libre est encouragée. Les colons européens reçoivent des terres pour produire du café tandis que l'immigration asiatique est encouragée pour l'exploitation minière qui débute en 1910.
Fait notable : la Nouvelle-Calédonie est, avec l'Algérie, la seule colonie de peuplement française. Les Métropolitains y sont venus nombreux au point d'égaler le nombre des autochtones (on appelle "Caldoches" les métropolitains nés sur le territoire, alors que les immigrants sont dénommés "Z'oreilles" pour leur manie de tendre l'oreille pour cause de difficulté de compréhension mutuelle).
Au fur et à mesure des diverses étapes de colonisation, les Kanaks furent soumis au code de l'indigénat (lequel ne fut aboli qu'en 1946), mais les rumeurs de "mise dans des réserves" font partie des légendes urbaines. Toutefois, frappée par les maladies, l'alcoolisme, et la sous-nutrition, la population autochtone, estimée à 100 000 personnes en 1853, n'en compte plus que 20 000 en 1920.
Le mouvement indépendantiste et la décolonisation
Les Kanaks n'ont jamais vraiment accepté cette colonisation et des révoltes ont lieu tout au long du XIXème siècle. Entre 1850 et 1878 ce ne sont que des révoltes épisodiques, éparpillées dans tous les coins de l'île. La première révolte rassemblant plusieurs tribus autour du chef Ataï a eu lieu en 1878 et s'est soldée par la mort du chef, décapité par des Kanaks armés par les Français (et dont la tête est encore conservée dans un bocal) et par un sentiment d'humiliation pour les Kanaks dont la population a rapidement décliné.
D'autres révoltes ont eu lieu, en 1913 dans le nord, et une importante en 1917, dirigée par le chef Noël Doui, lui aussi décapité par des Kanaks.
En 1931, un groupe de Kanaks est exposé dans une cage, à l'occasion de l'exposition coloniale de Paris (admirablement relaté par Didier Daeninckx dans son livre intitulé Cannibale).
La tentation américaine
Pendant la Seconde Guerre mondiale, la Nouvelle-Calédonie se rallie à la France Libre en 1940 et devient une base pour les Américains engagés dans la campagne du Pacifique. En 1942, 40 000 soldats américains débarquent en Nouvelle-Calédonie, triplant ainsi la population de l'île.
Certains quartiers de Nouméa portent encore les noms des zones militaires américaines : Motor Pool, Receiving, ...
Le maintien dans le giron de la République
Après la Seconde Guerre mondiale, les Kanaks espéraient profiter du mouvement de décolonisation pour se libérer aussi. Mais si, en 1946, le code de l'indigénat est supprimé et si les Kanaks obtiennent la citoyenneté française, ils n'obtiennent le droit de vote qu'en 1957.
La Nouvelle-Calédonie est alors un Territoire d'Outre-Mer mais, tandis qu'un mouvement de décolonisation s'amorce dans les autres colonies françaises dès les années 1950, la France affirme son autorité sur le territoire calédonien : en 1963 le Conseil de Gouvernement est placé sous l'autorité du Gouverneur et en 1968, la loi Billote retire à l'Assemblée territoriale de Nouvelle-Calédonie l'essentiel ses pouvoirs, entre autres sur le nickel.
Dans les années 1960, la population kanak devient majoritaire, ce qui inquiète les colons européens, d'autant que des revendications commencent à s'exprimer. Si bien que les autorités métropolitaines décident d'encourager l'émigration vers l'île. Cette immigration est facilitée par le boum du nickel qui offre aux immigrants une perspective économique souriante. Entre 1969 et 1976, la population de l'île s'accroît de plus de 20 % avec près de 20 000 nouveaux immigrants. Si les Kanaks sont toujours plus nombreux que les Européens (environ 55 000 contre 50 000 en 1976), ils ne sont toutefois pas majoritaires, en raison de la présence d'autres communautés allogènes (26 000) : Asiatiques, Polynésiens et Wallisiens.
Vers l'autonomie ?
Les mouvements autonomistes se sont radicalisés au cours des années 1970 avec la création des Foulards rouges puis du Groupe 1878 fondé en 1974 qui s'unissent dans un Comité de coordiantion pour l'indépendance, bientôt rejoints par l'Union multiraciale de Nouvelle-Calédonie qui vient de rallier le camp indépendantiste. L'union au sein du comité ne tient pas longtemps mais il a permis la restructurations des différents groupes : le Palika issu du Groupe 1878 et des Foulards rouges est fondé en décembre 1975.
En 1977, l'Union calédonienne bascule elle aussi dans le camp indépendantiste.
Depuis 1981...
Avec l'élection de François Mitterrand en 1981 les attentes indépendantistes se font pressantes.
Unis à partir de 1984 sous la bannière du FLNKS (Front de libération nationale kanak et socialiste), les espoirs indépendantistes sont rapidement déçus. Alors qu'ils comptaient sur la bienveillance du gouvernement socialiste, la mort du secrétaire général de l'UC, l'indépendantiste radical Eloi Machoro, le 12 janvier 1985, tué au cours d'une manifestation plonge les indépendantistes dans la douleur et la colère en rappellant l'assassinat, resté impuni, de son prédécesseur à ce poste, Pierre Declercq. Les nationalistes Kanaks considèrent qu'il s'agit d'un assassinat commandité par l'État français et couvert par Edgard Pisani, ministre de la Nouvelle-Calédonie.
Même si le FLNKS appelle à l'apaisement cette disparition attise les rancœurs, ce qui explique l'attaque commando d'Ouvéa.
En avril et mai 1988, la petite île d'Ouvéa, est en effet marquée par deux drames : l'attaque des locaux de la gendarmerie par un commando indépendantiste (4 gendarmes assassinés), suivie de l'assaut, 15 jours plus tard, de la grotte où ce commando retenait 22 gendarmes et un magistrat en otages.
Le 5 mai 1988, à quelques heures du second tour de l'élection présidentielle entre François Mitterrand et son premier ministre, Jacques Chirac, cet assaut, baptisé "Opération Victor", se solde par la mort de 19 indépendantistes et de deux militaires.
Les accords de Matignon
Suite aux violences des années 1980 entre indépendantistes (Front de libération nationale kanak socialiste) et anti-indépendantistes (Rassemblement pour la Calédonie dans la République), deux accords ont été conclus et signés à l'Hôtel Matignon à Paris sous l'égide des premiers ministres Michel Rocard en 1988 et Lionel Jospin en 1998.
Le 4 mai 1989, sur l'île d'Ouvéa, le président du FLNKS (indépendantiste), Jean-Marie Tjibaou, et son lieutenant, Yeiwéné Yeiwéné, étaient assassinés. Leur meurtrier, Djubelly Wéa, un ancien pasteur, reprochait aux deux hommes d'avoir signé en juin 1988 les accords de Matignon avec l'État et leurs adversaires anti-indépendantistes du RPCR (Rassemblement pour la Calédonie dans la République).
L'accord du 5 mai 1998 (accords de Nouméa) prévoit un transfert de certaines compétence entre l'État et la Nouvelle-Calédonie dans de nombreux domaines à l'exception de ceux de la défense, de la sécurité, de la justice et de la monnaie. Un scrutin d'autodétermination (indépendance ou maintien dans la République Française) sera organisé à l'issue de cette démarche vers 2014.
Le référendum du 8 novembre 1998 sur le territoire néocalédonien fait entrer en vigueur les accords de Nouméa et marque le début du processus d'autodétermination de la Nouvelle-Calédonie.
2006 : en continuité du principe de "rééquilibrage économique" introduit par les accords de 1988, le groupe minier canadien Falconbridge (associé à la Société Minière du Sud-Pacifique - SMSP - gérée par les indépendantistes, actionnaires du projet à 51%) va gérer le gisement de nickel le plus riche au monde, le massif de Koniambo, en lieu et place de la société Eramet.
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